Écritures du vivant en co-paysage pour l’exploration d’une scène écologique

Cette recherche création en théâtre a pour but principal d’inscrire l’écriture dramatique dans « l’imprévisibilité fondamentale du vivant » (Morizot), et ainsi participer à la question de la cohabitation entre le paysage, l’auteur et l’écriture dramatique. 

Nous parlerons alors de co-paysage pour une écriture qui cherche à se produire à partir et avec le paysage qui « n’est pas seulement contexte et processus, mais devient aussi auteur de l’œuvre » (Naoufal).

L’originalité de notre projet repose aussi sur les collaborations artistiques et les paysages instables que nous visons. Avec Éric Noël, nous nous déplacerons dans un laboratoire mobile (une camionnette) à travers des lieux urbains à la marge pour concevoir, à partir de micros récits sur l’identité nomade et queer, une déambulation participative. Laurence Brunelle-Côté nous entrainera pendant une semaine, sur un traversier au milieu du fleuve Saint-Laurent, pour écrire un poème théâtral sur le silence et le handicap, qui devrait aboutir en dialogue avec une création sonore électronique. Enfin, moi-même j’ai choisi le Chevrier du nord, à Saint Fulgence pour explorer un processus de création « inter-espèces » (Haraway) et écrire un texte pour la jeunesse, que nous partagerons à travers une lecture installative et immersive grâce à un dispositif de réalité augmentée.