Récits hybrides et écritures de soi
Mon projet de recherche sur les récits de soi et les écritures hybrides dans la littérature québécoise s’inscrit dans le quatrième axe de recherche de la Faculté des Arts, soit l’imaginaire et les études culturelles au Québec, dans le Nord et ailleurs. Les récits de soi hybrides, comprenant l’autofiction, l’essai-fiction et la non-fiction romancée (creative non fiction) sont de plus en plus présents dans la littérature contemporaine et sont susceptibles de déjouer l’opposition entre réalité et fiction afin d’incarner, au sein de l’institution littéraire, une pensée inédite et frontalière capable, comme la pensée queer, d’« interroge[r] nos catégories de pensée, ce qui appartient à la déviance par rapport à une norme qui se présente comme claire et délimitée » (Lamoureux, 2005). Mes recherches ont déjà démontré comment, à l’instar du mouvement queer qui permet aux personnes marginalisées de retourner l’invective, l’autofiction est à même de permettre aux personnes exclues ou dominées (les femmes, les homosexuel·les, les Juif·ves, les migrant·es, les victimes d’inceste et d’agressions sexuelles) d’avoir voix au chapitre, en produisant un genre littéraire qui déplace les frontières symboliques séparant le réel du fictif, le privé du public. Mes travaux actuels, basés sur les théories littéraires et féministes, analysent la manière dont les textes littéraires nous donnent à penser les « transformations et les changements dans la culture », et par là il s’agit pour moi de « former de nouveaux paradigmes pour comprendre les pratiques artistiques actuelles ».
Chercheur principal
Financement
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Subvention de démarrage aux nouveaux·elles professeur·es – Faculté des Arts (UQAM)
2021 - 2022