La vie littéraire au Québec

La vie littéraire au Québec

Lancé en 1989 sous la direction de Maurice Lemire, le projet « La vie littéraire au Québec » souhaite retracer l'histoire des pratiques littéraires francophones au Québec de 1764 jusqu'au seuil des années 1960. Ayant pour principal objectif de constituer une grande histoire synthétique de la littérature québécoise, la seule de cette ampleur, la VLQ se distingue des autres histoires littéraires en ce qu'elle ne vise pas à consacrer des œuvres ou des réputations, mais à analyser, en diachronie et en synchronie, le phénomène littéraire dans sa globalité, en tentant de cerner la dynamique de son autonomisation et de sa légitimation. S'appuyant sur l'analyse des conditions de production et de réception des textes, elle conjugue les outils méthodologiques de l'histoire littéraire à ceux de la sociologie et de l'histoire culturelle. Outre qu'elle s'intéresse à l'étude de tous les genres (essais, biographies, chroniques, récits de voyages, textes personnels, romans, récits brefs, textes poétiques et dramatiques), cette recherche met en lumière la formation des écrivains; leur regroupement en associations, en mouvements ou en écoles; la fabrication de l'imprimé et sa diffusion; ainsi que le public lecteur, la critique littéraire, les académies et, parfois, la censure.


Les travaux en cours de l'équipe, consacrés plus précisément aux années 1934 à 1964, permettent d’observer que les conditions matérielles et intellectuelles de la vie littéraire de cette époque subissent une transformation majeure. Celle-ci se donne à voir en grande partie dans la montée des médias de masse qui influent sur l’ensemble des pratiques émanant de l’activité littéraire. Or, ce travail permet également de constater les limites des sources habituelles pour restituer les différents aspects de la vie littéraire et le système synchronique de leurs interrelations. La VLQ ajoute ainsi à ses axes de recherche déjà constitués deux nouveaux axes transversaux : les trajectoires des acteurs du champ culturel et les rapports entre les médias de masse et le littéraire, dont l'intégration se révèle tout aussi délicate que capitale. Pour réaliser sa programmation, la VLQ a entrepris de consolider son infrastructure de recherche par le développement d’un volet de gestion numérique des données (« La vie littéraire 2.0 ») : de la saisie de l’information à la valorisation des résultats (vitrine Internet), mais d’abord et surtout par la constitution d’un cadre de travail collaboratif numérique (banques interopérables) apte à faciliter le travail d’analyse et de croisement des faits abordés à l’intérieur de chacun des axes.


Chercheur principal

Cochercheurs

Financement

  • Soutien aux équipes de recherche (Fonds de recherche du Québec (FRQ))
    2012 - 2017