Professeur : Dominique Garand
Horaire : mardi, 14 h – 17 h
Descriptif
Ce séminaire propose une approche du roman québécois contemporain d’expression française. Nous pourrions même parler d’« extrême contemporain » puisque nous comptons nous pencher sur des œuvres parues entre 2004 et 2014 (avec une nette prédominance des romans parus depuis 2010). De manière à fournir un cadre critique à nos lectures, nous aborderons les textes à partir de trois perspectives complémentaires : 1) la tension entre l’endotopique et l’exotopique ; 2) le travail sur la langue ; 3) la mémoire (individuelle et/ou collective.
Le premier point signale deux tendances sensibles au sein de la production romanesque : l’endotopie renoue avec l’histoire et le terroir québécois, alors que l’exotopie fait du sujet l’héritier d’une mémoire venue d’ailleurs.
Cette tension peut servir à distinguer une catégorie d’œuvres d’une autre, mais nous chercherons aussi à montrer comment elle peut se modaliser à l’intérieur de chaque texte dans une tension entre l’étrange et le familier.
En effet, alors que l’exotopie peut participer, dans certains récits, d’une démarche menée par le sujet pour se retrouver et se recomposer, nous observons que les récits associées par la critique au néo-terroir déstabilisent les représentations du passé québécois en les abordant depuis une perspective fantastique qui signale leur étrangeté.
Du côté de la langue, nous examinerons le rapport au vernaculaire, mais également aux langues étrangères.
C’est enfin la question de la mémoire qui formera notre perspective centrale, quel que soit son mode d’appréhension et de narrativisation (mémoire des origines, mémoire collective, legs parental, etc.).
Il importe de souligner que l’analyse de ces thèmes et problématiques se fera prioritairement par l’examen des formes d’écriture (narratives, énonciatives, etc.) mises en place dans les textes.
Voir le plan de cours complet (PDF, 67 Ko).
