La journée d’étude « Par l’autre bout de la lorgnette », organisée par Annie Tanguay (alors stagiaire postdoctorale CRILCQ, Université du Québec à Montréal) et Jacinthe Martel (CRILCQ, Université du Québec à Montréal), a eu lieu le 1er mars 2019.
Cette journée propose moins des résultats aboutis que des travaux en chantier ou encore des pistes de recherches qui rendent compte de la diversité et de la complexité des fonds d’archives littéraires. Quelle soit réelle ou fictive, l’archive est donc entendue ici au sens large afin d’aborder l’œuvre « par l’autre bout de la lorgnette » (F. Ponge), c’est-à-dire par le biais des sources, manuscrits, listes, correspondances, journaux et carnets de travail, sources ou notes documentaires, etc.
Au moment où les acquisitions, le traitement des fonds et leur mise en valeur sont réduits, voire tout simplement menacés par les nombreuses coupures budgétaires dont les institutions font l’objet, les chercheurs·cheuses sont ainsi progressivement réduits à un « certain silence » (H. Aquin). Il importe de faire le point sur les enjeux de la recherche effectuée au Québec dans les archives des écrivains et, par conséquent, sur l’avenir du patrimoine littéraire. Dix ans après le colloque « Archives littéraires et manuscrits d’écrivains. Politiques et usages du patrimoine », qui réunissait une vingtaine de chercheurs·cheuses, archivistes et écrivains·nes afin de mettre en relief les recherches et les pratiques alors en cours, force est de constater qu’il est de plus en plus difficile de prendre le « risque de l’archive » (M. Gagnon).
Toutes les communications n’ont pas été enregistrées, selon la volonté des intervenants·tes.