Laboratoire de recherche sur les publics de la culture (LRPC)

Laboratoire de recherche sur les publics de la culture (LRPC)

Unité de recherche interdépartementale (Lettres et communication sociale, Loisir, culture et tourisme et Sciences de l’éducation), le Laboratoire de recherche sur les publics de la culture (LRPC) rassemble des chercheurs qui s’intéressent à la constitution et à l’évolution des publics dans l’ensemble du champ culturel, qu’il s’agisse du champ de production restreinte ou de masse. Préoccupés par les mutations sociales, esthétiques et technologiques que connaissent les institutions et les pratiques culturelles, les chercheurs de ce laboratoire ont pour objectif d’étudier cette question multidimensionnelle en fonction de trois axes : 1) esthétique ; 2) communication et éducation ; 3) numérique. Ils entendent ainsi apporter une nouvelle vigueur aux études de réception culturelle et de publics grâce au croisement des multiples perspectives adoptées par les membres, réguliers et associés, qui proviennent de départements et de disciplines encore plus nombreuses (littérature, théâtre, danse, cirque, communication, éducation, philosophie, sociologie, marketing, etc.). En mettant en commun l’expertise de ces chercheurs, de leurs collaborateurs et de leurs étudiants, l’ambition de ce laboratoire est de créer un pôle d’excellence en recherche sur la culture à l’UQTR.

Les efforts déployés pour que les productions culturelles rejoignent des publics s’avèrent à présent considérables. D’ailleurs, les institutions culturelles comme les musées sont désormais évalués en fonction de leur capacité à attirer des publics de plus en plus nombreux. La diversité de l’offre en culture, en loisir et en divertissement place différents établissements en concurrence afin d’attirer les non-publics (Jacobi et Luckerhoff, 2010). Les pratiques culturelles, de la lecture à la sortie au théâtre ou au musée, subissent aussi des mutations profondes sur le plan social, esthétique et technologique. Des facteurs propres à certains arts ou régions, tels les changements apportés aux politiques gouvernementales, les nouvelles technologies, le vieillissement de la population et la désindustrialisation participent à l’accélération de ces mutations. La définition de ce qu’est la culture varie également selon qu’on l’emprunte à l’anthropologie, à la sociologie, aux sciences de l’éducation ou à l’économie et même au sein de ces disciplines, les définitions abondent. Est-il bien question comme le proposait Féral (1990) de « [l]a culture contre l’art » ou faut-il adhérer à une vision du « champ culturel » (Bourdieu, 1979) favorisant sa démocratisation, quitte, ce faisant, à accélérer sa commercialisation ? Aussi, dans un contexte où les productions culturelles sont de plus en plus considérés comme des outils de développement économique (économie créative et culturelle), la presse de trouver des publics, locaux et touristiques, devient-elle encore plus forte. La création d’un laboratoire sur les publics de la culture s’impose en raison de la complexité de cette problématique et pour mieux documenter les éléments qui entrent en jeu dans la constitution et l’évolution des publics. Un tel laboratoire réfléchira aux esthétiques qui leur sont destinées et aux technologies qui façonnent leur expérience, aux stratégies mises en œuvre pour communiquer avec eux, à l’éducation nécessaire pour que le non-initié ait accès à des formes de culture et d’art plus sophistiquées, et aux lieux et aux pratiques qui cherchent à attirer et à fidéliser leurs usagers. La question des publics de la culture appelle à prendre en compte leur importance dans la consolidation d’un espace public (Habermas, 1962) dynamique, susceptible d’accueillir débats et diversité de points de vue, mais aussi à mesurer à l’impact de pratiques culturelles ciblées au sein de communautés de tailles variées. En effet, l’appropriation de la culture ne joue pas forcément le même rôle dans les métropoles et les petites villes, pour le théâtre ou le musée et pour les jeux vidéo.


Le Laboratoire réunit des chercheurs d'horizons variés (lettres, communication sociale, loisir, culture et tourisme, éducation, philosophie et arts, etc.) pour approcher cette question multidimensionnelle des publics de la culture. Comme elle gagne à être appréhendée par des méthodologies variées, l’un des objectifs de ce laboratoire sera de jeter un regard critique sur les cadres épistémologiques déployés pour étudier les publics de la culture. Son originalité résidera, entre autres, dans son désir de faire entrer en résonance, grâce à l’étude des dimensions esthétique, communicationnelle et éducationnelle, des recherches séparées sur le plan du savoir mais unis dans leur intérêt à l’égard de l’évolution des publics de la culture.


Le LRPC rassemble des chercheurs et des étudiants de plusieurs universités, des professionnels des milieux de la culture, des communications et de l’éducation que des organismes culturels partenaires de différents secteurs et régions du Québec. Provenant principalement du Québec, mais aussi d’Europe et d’Amérique latine, les membres réguliers et associés du laboratoire s’intéressent à la constitution et à l’évolution des publics dans le vaste champ des pratiques culturelles. Ensemble, tous ces membres agissent comme un réseau d’intérêts et une communauté qui échangent autour des pratiques culturelles à partir de diverses perspectives. Ils participent aussi à la diffusion de pratiques, de savoirs, de savoir-faire, élaborent des projets de recherche et des travaux sur des problématiques variées, souvent à l’aide d’approches interdisciplinaires, et offrent de la formation et de l’accompagnement par le truchement de multiples activités comme des colloques, des conférences, des publications, des tables rondes, des ateliers, des écoles d’été, etc. Certaines de ces activités se déroulent en ligne afin de favoriser l’interaction d’un plus grand nombre possible d’intervenants, peu importe le lieu où ils se trouvent.

Membres

Financement en cours

  • Fonds institutionnel de la recherche de l'UQTR (UQTR)
    2023-06 - 2026-05

Financement terminé

  • Fonds institutionnel de la recherche de l'UQTR (UQTR)
    2020-05 - 2023-05