L'écrivain francophone et ses publics: frontière de langues et frontières du récit

L'écrivain francophone et ses publics: frontière de langues et frontières du récit

«Le commun dénominateur des littératures dites émergentes, et notamment des littératures francophones, est de proposer, au coeur de leur problématique identitaire, une réflexion sur la langue et sur la manière dont s'articulent les rapports langues/littérature dans des contextes différents. L'écrivain francophone est donc, à cause de sa situation particulière, condamné à penser la langue. La proximité des autres langues, la situation de diglossie sociale dans laquelle il se trouve le plus souvent immergé, une première déterritorialisation constituée par le passage de l'oral à l'écrit, et une autre, plus insidieuse, créée par des publics immédiats ou éloignés, séparés par des historicités et des acquis culturels et langagiers différents, sont autant de faits qui l'obligent à énoncer ce que Glissant nomme des ‘stratégies de détour‘» (Gauvin, 1997). Ce sont ces stratégies que la présente recherche se propose d'examiner en s'intéressant à ce qu'il est convenu d'appeler les seuils du récit, soit ces textes d'accompagnement qui « entourent le texte et le prolongent, précisément pour le présenter, au sens habituel de ce verbe mais aussi en son sens le plus fort pour le présenter, pour le rendre présent au monde » (Genette, 1987).

Chercheur principal

Financement

  • Subvention ordinaire de recherche (CRSH)
    2005-04 - 2008-03