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Université du Québec à Montréal
Séminaire

Séminaire « Théories de l'écriture au féminin – Le maternel et le fictif : perspectives internationales »

Professeure : Lori Saint-Martin
Horaire : mardi, 18 h – 21 h

Objectifs

À NOTER : LE CORPUS D’ŒUVRES À L’ÉTUDE EST PROVISOIRE
À partir d’un corpus international et de diverses perspectives historiques, il s’agira d’examiner les liens entre structures textuelles et structures maternelles.
On a beaucoup glosé sur une prétendue différence de l’écriture des femmes. Le cours permettra l’exploration, à ce propos, de l’hypothèse suivante : cette spécificité (terme que je préfère à celui de « différence », on verra pourquoi) ne se situerait pas dans la manipulation du langage à proprement parler (les femmes n’utilisent pas autrement les verbes ou les prépositions que les hommes, par exemple) mais plutôt dans les structures psychiques qui donnent lieu aux structures textuelles (voir par exemple Marthe Robert à propos du « roman familial » de Freud).
Ce qui caractérise cette structure psychique de la femme, selon nombre de psychanalystes et psychologues, c’est la fusion initiale avec la mère comme semblable, premier corps et première voix (la durée exceptionnelle de la période préœdipienne, en termes freudiens). Cette relation déterminera bien des formes textuelles : ambivalence, identification, mouvement d’oscillation, alternance entre présence et absence, etc. Pour étudier ces rapports riches et complexes, seront mises à contribution diverses théories, dont celles de L. Irigaray et de N. Chodorow sur le développement féminin et celles de M. Hirsch sur le rapport mère-fille en littérature. S’il existe une différence entre l’écriture des femmes et celle des hommes, c’est peut-être là qu’elle se situe, entre le corps et le langage, au cœur du rapport à la mère, au maternel ou à sa propre maternité vécue, souhaitée, refusée ou impossible.
L’objectif du cours est donc double : initiation à un domaine théorique particulier, l’écriture au féminin, et plus précisément une lecture d’inspiration psychanalytique et féministe axée sur l’une des plus importantes dimensions identitaires, le rapport à la mère et au maternel ; lecture de certains ouvrages à la lumière de ces théories afin de voir ce qui traverse les frontières temporelles et nationales et fait peut-être la spécificité de l’écriture au féminin. 
Voir le  plan de cours complet (PDF, 168 Ko).