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Séminaire
Université de Montréal

Séminaire du CRILCQ « Du populaire et du vernaculaire dans la littérature québécoise (1895-1950) »

 professeure : Micheline Cambron

1. Problématique 

Les relations entre la littérature québécoise et la culture populaire peuvent être saisies de diverses manières. Certaines œuvres tirent leur matière même de traditions populaires – comme le conte écrit ; d’autres s’inscrivent dans des réseaux de diffusion populaires, participant au foisonnement médiatique – comme les romans sériels, les romans-feuilletons, la chanson. D’autres encore ont fait l’objet d’adaptation ou de transposition médiatiques – pensons à Un homme et son péché de Claude-Henri Grignon et à ses innombrables déclinaisons médiatiques ou encore aux Belles-sœurs de Michel Tremblay récemment devenues théâtre musical. Enfin, de nombreuses œuvres s’adossent à la culture populaire dans une visée de dévoilement du social. Comment penser globalement le rapport à la culture populaire qui se trouve ainsi diversement construit ? 
Les travaux du séminaire viseront à problématiser ce rapport à partir d’œuvres dans lesquelles le populaire se manifeste à travers la présence d’une langue donnée pour vernaculaire. Le séminaire fera donc d’abord une place à cette question du statut de la langue vernaculaire, abordée à partir de trois polémiques : celle de 1841-1842 dont a traité Chantal Bouchard (Méchante langue) ; celle sur le « french patois » et sur l’anglicisation au tournant du XXe siècle ; celle sur le joual dans Parti pris. Cette partie du séminaire comportera des conférences et des discussions nourries par les interventions des étudiants sur des œuvres contemporaines de ces polémiques (6 séances)   
Dans un deuxième temps, le travail sera plus théorique. Nous nous appuierons principalement sur quelques réflexions devenues classiques : celles de Mikhaïl Bakhtine, de Fernand Dumont, de Marc Angenot, de Walter Benjamin, de Richard Hoggart et de Michel de Certeau. Les études théoriques seront confrontées à des exemples concrets tirés du corpus québécois. 
Un mini colloque rassemblera en fin de parcours les présentations des étudiants qui porteront sur l’une des questions suivantes : les représentations normées du vernaculaire, la dimension populaire de certains grands romans urbains (décennies 1940-1950), les situations de contraste culturel ou linguistique dans les œuvres ou encore leur changement de registre, le traitement des corpus identifiés à la culture populaire au Québec.  

2. Évaluation 

Interventions (une théorique, une liée à un élément de corpus) : 30 % 
Communication orale : 30 % 
Travail écrit final : 40 %