Mathilde BarrabandD’un outil ne servant à rien : la littérature. La figure de l’écrivain-artisan chez Pierre Bergounioux et François Bon
Mardi, 27 janvier 2009, 12 h 30 à 13 h 30, UQAM, pavillon Judith-Jasmin,
salle J-4255
Résumé : La nouvelle génération des écrivains français qui commence à publier au début des années 80 s’est initiée à la littérature dans le contexte d’engagement et d’effervescence intellectuelle des années 60-70. Chez certains, le tournant des années 80 marque plus qu’un passage – de l’initiation à la création, ou de l’écriture pour soi à la publication –, il engage quelque chose de l’ordre d’une reconversion du politique au littéraire. Ce fut notamment le cas de plusieurs écrivains qui se sont rassemblés, entre la fin des années 80 et celle des années 90, autour d’une petite maison d’édition, symbole de cette reconversion : les éditions Verdier. S’il n’existe rien moins qu’une « École Verdier », puisque ni les éditeurs ni les auteurs ne songeraient à masquer la singularité des recherches et des œuvres, ces auteurs ont assumé une trajectoire similaire, et bien souvent élaboré leurs projets littéraires en tentant de résoudre de mêmes questions, de semblables contradictions. Pourquoi écrire ? Pour qui ? Que peut la littérature ? Telles sont quelques-unes des interrogations qui traversent les discours sur la littérature de ces écrivains Verdier et notamment de Pierre Bergounioux et François Bon.
Mathilde Barraband, stagiaire postdoctorale de Figura, a soutenu une thèse, à la Sorbonne Nouvelle (Paris 3), s’intitulant « Pierre Bergounioux, François Bon : la connaissance à l’œuvre. Essai d’histoire littéraire et de poétique historique ». Le titre de son projet postdoctoral est « Écrire après l’engagement. Représentations du littéraire et de l’écrivain dans les essais et entretiens des écrivains des éditions Verdier ».