16-17 mai 2012
Québec
L’Établi, 265, rue Saint-Vallier Est
Le présent atelier se propose d’examiner les moyens du récit contemporain – de quelles ressources, de quels outils dispose-t-il ? Une certaine poétique de la narrativité demande à être définie, en regard des moyens que la littérature se donne pour mener à bien son entreprise de représentation.
Le moyen peut être défini comme un intermédiaire, ainsi que le suggère son étymologie. C’est ce qui vient entre : entre le réel et sa perception, entre le monde et sa représentation. Dans cet espace médian, la littérature narrative déploie toute une batterie d’outils et de dispositifs où se trouve médiatisé le rapport de l’écriture avec l’espace, le temps, la vision… On peut penser par exemple à la médiation photographique qui détermine le regard que déploient plusieurs auteurs depuis le milieu du XIXe siècle, ou aux moyens de transport modernes qui ont modifié la perception et la représentation littéraires de l’espace et du temps, ou encore au rôle que jouent les interfaces informatiques et numériques dans la narrativité de certains textes contemporains.
Cet atelier vise à examiner ces différentes formes de médiation structurant la littérature narrative actuelle. Les moyens du récit ne sont pas obtenus par simple transposition de techniques extérieures ; c’est en puisant à ses propres ressources langagières et narratives que la littérature se donne les moyens de la mise en récit.
Par la formule « atelier », nous désignons un espace de réflexion et de travail ouvert à la fois aux chercheurs et aux créateurs, aux théoriciens et aux praticiens.
Parallèlement à l’atelier, une proposition d’écriture est ouverte à tous. « Déployer des narrations en mouvement à travers le territoire nord-américain, via autoroutes, échangeurs et rues des villes. On peut par exemple imaginer ce que sera le trajet vers l’atelier de Québec, depuis l’aéroport ou depuis Montréal, ou encore travailler à partir du souvenir ou du quotidien. »
Vos textes sont attendus, de ce jour jusqu’au 16 mai. Consultez le site de l’atelier pour la suite de la proposition.
Programme
Après-midi du 16 mai – 13 h 15 à 17 h
- Arnaud Rykner
Fiction et inimageable. Les « moyens » du « récit de déportation »
- Marie-Hélène Voyer
Cadences et disjonctions narratives. Le récit claudicant du Bureau universel des copyrights de Bertrand Laverdure
- Arnaud Maïsetti
« Sur les passerelles de l’abîme (et les toits des auberges) ». Positions et vitesses du récit contemporain
- René Audet
À force de numérique
- Bertrand Gervais
Écrire avec les moyens du bord
Matinée du 17 mai – 9 h 15 à 12 h
- Marie-Pascale Huglo
Médialité du geste
- Andrée Mercier
« Ça fait partie des détails qu’il faut impérativement percevoir ». Le dispositif du déchiffrement dans Cinéma de Tanguy Viel et Villa Bunker de Sébastien Brebel
- Audrey Lemieux
Recours à la matière
- Mahigan Lepage
Pratique du récit embarqué
Après-midi du 17 mai – 13 h 45 à 17 h
- Mathieu Arsenault
Flux de conscience/d’information
- Alain Farah
Pour une littérature de l’occupation
- William S. Messier
COUNTRY ou l’écriture vernaculaire
- Samuel Archibald
Les risques du réel. Mésaventures en ethnologie vernaculaire