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Université du Québec à Montréal

Lancement de trois œuvres groenlandaises traduites en français

Le lancement de trois œuvres groenlandaises, Je ferme les yeux pour couvrir l’obscurité de Kelly Berthelsen, Le rêve d’un Groenlandais de Mathias Storch et Trois cents ans après (Grønslandshavn en 2021) aura lieu le vendredi 20 mai à 19 h, à la Maison du Danemark, 142 avenue des Champs-Elysées, 75008 Paris, France.
Lors du lancement, il y aura présentation de Daniel Chartier (CRILCQ à l’UQAM) suivie d’un spectacle du groupe Paroles Égales (Catherine Ego et Arturo Parra) inspiré des trois œuvres, puis lecture et séance de signature de Kelly Berthelsen.
Si la plupart des œuvres groenlandaises sont traduites en danois, très peu le sont dans d’autres langues. La Maison du Danemark s’associe à la collection « Jardin de givre » pour lancer en français trois auteurs du Groenland : Augo Lynge, Kelly Berthelsen et Mathias Storch.
Présentation de Daniel Chartier suivi d’un spectacle du groupe Paroles Égales (Catherine Ego et Arturo Parra) inspiré des trois œuvres, puis lecture et séance de signature de Kelly Berthelsen.
« On dit que nous, les Groenlandais, nous avons eu beaucoup de chance d’avoir été colonisés par les Danois. On dit que nous n’avons qu’à regarder les autres colonisés. On dit que nous sommes beaucoup plus heureux qu’eux. Ce sont de telles paroles que, devenu adulte, j’entends souvent lorsque je commence à parler de notre identité groenlandaise. Mais j’ai aussi ma propre identité groenlandaise. » (Kelly Berthelsen, Je ferme les yeux pour couvrir l’obscurité)
Selon Daniel Chartier, qui a dirigé le projet de traduction, le lecteur français – par ailleurs peut-être déjà familier avec les œuvres écrites par des étrangers sur le Groenland et l’esprit rempli des images de pureté, de grandeur, de blancheur et de froid qu’ils ont véhiculées – se trouvera décontenancé en lisant ces œuvres. Il aura l’impression d’entrer dans un monde jusqu’à ce jour occulté, loin des paysages grandioses dans lesquels des personnages se perdent dans les glaces et meurent de faim et de froid. Alors que les deux premiers romans de la littérature groenlandaise, ceux de Mathias Storch et d’Augo Lynge, ont imaginé dans l’enthousiasme un futur utopique, Kelly Berthelsen offre dans son œuvre contemporaine des propos urgents et désespérants, rongés de pensées noires, de haine, de révolte et d’un profond désarroi.
Les œuvres Je ferme les yeux pour couvrir l’obscurité de Kelly Berthelsen, Le rêve d’un Groenlandais de Mathias Storch et Trois cents ans après (Grønslandshavn en 2021) ont été traduites du danois par Inès Jorgensen, puis validées à partir de l’original groenlandais par Jean-Michel Huctin. Elles sont publiées dans la collection « Jardin de givre » des Presses de l’Université du Québec, dans le cadre d’un projet de coopération France Québec, et avec le soutien du Gouvernement autonome du Groenland et de la Chaire de recherche sur l’imaginaire du Nord, de l’hiver et de l’Arctique de l’Université du Québec à Montréal.
Entrée libre
Vente-dédicace des livres.