Le débat causerie « Savoir médiatique, savoir universitaire », animé par Jean Larose aura lieu le mardi le 12 avril 2005 à 19h00, Librairie Olivieri, 5219, chemin Côte-des-Neiges.
Participants : Dominique Garand, Accès d’origine, ou pourquoi je lis encore Groulx, Basile, Ferron…, Hurtubise HMH, «Constantes»
et
Éric Méchoulan, Le crépuscule des intellectuels. De la tyrannie de la clareté au délire d’interprétation, Nota bene, « Nouveaux Essais Spirale »
Le discours médiatique refoule l’héritage culturel et artistique dont vivent les intellectuels. Humaniste, des Lumières ou moderne, philosophique, politique, littéraire, plastique, cinématographique même, cet héritage est au mieux ignoré, au pire activement refoulé par la contre-culture de consommation (comme le veut l’expression de Réjean Ducharme). Celle-ci, quand elle prend la peine de se justifier, appuie son ressentiment populiste contre la culture sur certains discours d’intellectuels. Ainsi, on continue à se référer à la «grande culture» comme à une culture dominante et bourgeoise, alors qu’elle n’exerce plus d’autorité, qu’elle n’est plus la culture du pouvoir, la culture sur laquelle s’appuie le pouvoir. La culture du pouvoir aujourd’hui est la contre-culture de consommation. Quelle est la nature de son ressentiment contre l’héritage culturel? Depuis notre marge, devons-nous tenir une discours de plainte, de deuil, de collaboration ou de dissidence? S’il faut entrer en dissidence, quel combat livrer? Que défendre? Est-ce un combat ou une étreinte? Quels rapports de complicité et d’hostilité entretiennent les intellectuels avec la contre-culture de consommation? Qu’est-ce qui manque aux intellectuels, pour que depuis la marge leur discours s’adresse à tout le monde (qu’est-ce d’ailleurs que «tout le monde»?) Autrement formulé : qu’est-ce que nous ne savons pas faire entendre dans l’espace public, et pourquoi?
Réservations : 514.739.3639
Informations : 514.343.7369
Organisé par le CRILCQ avec la collaboration des éditions Hurtubise/HMH et Nota bene, le magazine Spirale, et le Programme de mineure en Études québécoises de l’Université de Montréal.