Dans le cadre du séminaire interdisciplinaire « Médiations numériques de la culture (Québec et Amérique francophone », René Audet (directeur du CRILCQ – U. Laval) reçoit Mériol Lehmann et Marie D. Martel.
Les conférences auront lieu le jeudi 6 octobre 2016, de 13 h 00 à 16 h 00, au local 3645-Z du Pavillon Louis-Jacques-Casault.
Webdiffusion en direct.
Mériol Lehmann abordera « Les médialabs, lieux de création et de collaboration : parallèles avec les centres d’artistes autogérés »
DESCRIPTIF
Le médialab n’est pas un concept complètement nouveau, le plus célèbre d’entre tous, le MIT Media Lab, ayant été fondé en 1985. Toutefois, ces dernières années, avec la montée du numérique, un intérêt croissant de la part de multiples secteurs (universités, entreprises « créatives », bibliothèques) a permis une augmentation importante de ces laboratoires. La diversité des différents lieux génère certainement un flou autour d’une définition précise du médialab. Malgré cela, certains principes de base demeurent constants : l’apprentissage autonome dans un contexte social, la collaboration et le partage entre pairs et l’utilisation d’outils de création numériques et médiatiques. Souvent illustrés par l’acronyme HOMAGO qui signifie Hanging Out (relaxer entre amis), Messing Around (bidouiller) et Geeking Out (approfondir), ces principes sont très similaires à ce qui existe depuis plus de 40 ans dans les centres d’artistes autogérés en arts médiatiques, la différence principale étant simplement la clientèle visée. Lors de ma conférence, je ferai donc une présentation sommaire du médialab, en insistant sur les capacités créatives de ce type de lieu, et en dressant des parallèles avec les dimensions historique et actuelle des centres d’artistes.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Né en Suisse, mais vivant au Québec depuis plus de 30 ans, je suis un artiste œuvrant principalement en photographie et en art sonore autour de la thématique du territoire. Mon travail a été présenté dans de multiples centres d’artistes, festivals, et autres lieux de diffusion, tant au Canada qu’en Europe et au Japon. Après avoir assumé durant de nombreuses années la direction générale d’Avatar, un centre d’artistes autogéré dédié à l’art audio et électronique, je poursuis maintenant des études pour l’obtention d’une maîtrise en arts à l’Université Laval. Je suis aussi enseignant, concepteur sonore, ainsi que consultant en art et culture numérique. J’ai été impliqué dans plusieurs associations nationales en arts médiatiques, et j’effectue actuellement un mandat dans la mise en place des premiers médialabs de la Bibliothèque de Québec.
Marie D. Martel s’intéressera au « Fablab en bibliothèque : innover et créer collectivement des savoirs libres et des biens communs ».
RÉSUMÉ
L’histoire des labs en bibliothèques remonte à 2010 avec l’inauguration du premier fab lab en bibliothèque à la Fayetteville Free Library (NY). Lauren Britton a contribué à initier une nouvelle vision de la bibliothèque comme lieu de créativité et surtout comme place qui soutient les capacités créatives des citoyens. Cette vision, qui renouvelle la signification de la bibliothèques tiers lieu, prolonge la conversation et le lien social à travers des activités d’apprentissage et de fabrication. Pour l’acteur-bibliothèque publique, cette transformation offre des possibilité nouvelles de contributions aux savoirs libres et aux biens communs. Nous allons explorer cette transformation dans les bibliothèques ainsi la relation entre les bibliolabs et les biens communs.
NOTICE BIOGRAPHIQUE
Marie D. Martel est conseillère à la Direction des bibliothèques de Montréal. Elle accompagne le développement des projets d’une nouvelle génération de bibliothèques publiquesen phase avec la culture numérique et qui se définissent comme des laboratoires communautaires et des tiers lieux. Elle est l’auteure d’un carnet « Bibliomancienne » qui s’intéresse aux questions liées aux transformations culturelles et sociales, au mouvement des communs. Elle écrit aussi pour le journal Voir.