Dans le cadre du cours « Théories et discours critiques sur la culture populaire » sous la responsabilité de Chantal Savoie (CRILCQ à l’UQAM), Julie Stéphanie Normandin présentera une conférence intitulée « Postures, ethos et fables auctoriales. Regard du côté des écrivains associés à la culture de grande consommation ». La conférence aura lieu le mardi 22 novembre 2016 à 9 h 30, au local DS-M260 du Pavillon DeSève (UQAM).
RÉSUMÉ
À partir des travaux de Pierre Bourdieu et d’Alain Viala sur la sociologie du champ littéraire et de ceux de Dominique Maingueneau sur l’ethos discursif, Jérôme Meizoz élabore la notion de « posture », qu’il utilise pour analyser d’un même geste la production discursive d’un/e écrivain/e et ses modes de présentation de soi verbaux et non verbaux dans l’espace public, à l’aune de la position qu’il/elle occupe dans un champ littéraire donné. À la fois éclairante et problématique, cette notion a surtout été utilisée et débattue jusqu’ici dans le cadre d’analyses des pratiques d’écrivains/es fortement légitimés/ées. Or, un regard du côté des écrivains/es en régime de grande consommation permet de constater qu’ils/elles ont aussi recours à des fables auctoriales, puisées de surcroît à un même répertoire, par lesquelles ils/elles tentent de « rejouer ou déjouer » leur position dans le champ littéraire. Pour constater cette marge d’auto-création intervenant dans la présentation de soi et les modalités par lesquelles elle est susceptible de se déployer chez ces écrivains/es, nous prendrons pour exemple Stephen King.
NOTICE
Après une maîtrise en traductologie à l’Université d’Ottawa, Julie Stéphanie Normandin a entamé des études doctorales au département des littératures de l’Université Laval, où elle se penche sur des questions d’ordre traductologique et sociosémiotique à partir d’un corpus réunissant des textes postapocalyptiques et leur traduction. Au cours de ses études de 2e et 3e cycle, elle s’est par ailleurs intéressée à la littérature de grande consommation dans divers contextes, notamment lors d’une charge de cours consacrée au sujet (U Laval), de colloques organisés par le CRILCQ et le GREMLIN, ainsi qu’à l’occasion d’un projet de traduction d’articles de la revue américaine Science Fiction Studies pour la revue française Res Futurae. Elle fait également partie de l’équipe de recherche du Laboratoire sur la culture de grande consommation et la culture médiatique au Québec, que dirigent Chantal Savoie et Pierre Barrette (LaboPop, UQAM).