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Colloque « Quelle place l'histoire littéraire doit-elle réserver à la culture populaire ? »

Vendredi 1er avril 2005
2e étage du restaurant Le Pèlerin, 330, Ontario Est (près de St-Denis) 
Colloque organisé dans le cadre du projet « La vie littéraire au Québec »

Si l’apparition de la presse quotidienne à grand tirage, à la fin du XIXe siècle, et l’abondance de la culture populaire industrielle, à partir des années 1940, ont suscité l’intérêt des historiens des médias et de la culture, peu d’attention a cependant jusqu’ici été accordée à la charnière de l’entre-deux-guerres qui semble pourtant constituer un moment décisif pour l’émergence de formes et de pratiques liées à la culture populaire, à celles de grande consommation et aux médiatisations de la littérature. Cette période d’acclimatation réciproque de deux logiques culturelles distinctes interroge l’histoire littéraire qui a certes constaté la participation progressive du champ littéraire à cette révolution médiatique, mais qui hésite toujours sur la façon de l’aborder et sur la place à attribuer aux productions qui la soutiennent.
Que ce soit au théâtre, dans le roman, la poésie ou l’essai, les nouveaux supports et les nouveaux formats élargissent la palette de l’offre et tendent à attirer des publics plus diversifiés, mais aussi plus sollicités par les nouveaux médias. Ces changements modifient les façons d’accueillir, de commenter et de hiérarchiser les pratiques, et ont ainsi une influence sur la réception, affectant les critères de légitimation et les différents classements qu’ils servent à produire, de même qu’ils favorisent la reconnaissance du statut de l’écrivain tout en influençant l’idée même de valeur littéraire. Si les influences étrangères sont présentes et agissantes – que l’on pense, pour la France, au passage du roman-feuilleton aux collections sérielles bon marché et, pour les États-Unis, à la diffusion massive du cinéma, des magazines et de la musique populaire –, celles-ci ne suffisent pas à expliquer les changements en voie de se produire ici.
Quelles sont donc les étapes intermédiaires de l’acclimatation du champ littéraire à la nouvelle donne médiatique, technologique et industrielle ? Quels sont leurs impacts sur les marchés, les formats, les formes et les genres ? Quand des pratiques doivent-elles être considérées comme « populaires » dans une perspective historique ? Enfin, quel sort l’histoire littéraire doit-elle faire à la culture populaire ? C’est ce à quoi les historiens, historiens littéraires, musicologues, historiens et théoriciens des médias et des productions culturelles de grande consommation réunis dans le cadre ce colloque organisé par l’équipe du projet La vie littéraire au Québec souhaitent répondre. 

Programme

9h30 : Accueil 

  • 9h45 : Mot de bienvenue

10h00 : Première séance

  • Danielle Aubry (Département d’études littéraires, UQAM)
    « La polarisation entre haute culture et culture populaire est-elle encore valide ? »
  • Germain Lacasse (Département d’histoire de l’art – Études cinématographiques, Université de Montréal)
    « Deux Québécois inclassables dans l’histoire littéraire : Alex Silvio et le burlesque québécois »

11h00 Pause

11h30: deuxième séance

  • Serge Lacasse (Faculté de musique, Université Laval)
    « L’"Alouette" remplumée : la voix enregistrée comme expression de la culture populaire canadienne française »
  • Paul Bleton (Lettres et communications, Télé-Université)
    « De Diane Chapdelaine à Maria la belle aventurière »

12h30 : Dîner

14h00 : Table ronde

  • Avec la participation de :
  • Micheline Cambron (Département d’études françaises, Universtié de Montréal)
  • Renée Legris (Département d’études littéraires, UQAM)
  • Andrée Lévesque (Département d’histoire, Université McGill)
  • et Marie-Pier Luneau

Comité organisateur

Annie Cantin  (CRILCQ – U. Laval), Daniel Chartier (CRILCQ à l’UQAM) et Chantal Savoie (CRILCQ – U. Laval).