Vendredi 5 mars 2010
CRILCQ
Pavillon Lionel-Groulx
8e étage, local C-8141
Université de Montréal
Lecteur de première ligne, le critique représente sans nul doute un relais capital dans l’élaboration de la mémoire littéraire comme dans le fonctionnement de l’industrie éditoriale et médiatique. Alors que la littérature québécoise, de Camille Roy à Gilles Marcotte, a longtemps compté quelques lecteurs modèles dont les vues ont contribué à façonner durablement le jugement du public, le paysage actuel semble en être dépourvu. D’où vient-il donc que le milieu de la critique, pourtant bien établi, donne aujourd’hui cette impression d’une relative invisibilité ? Prenant la situation actuelle comme point de comparaison implicite, ce colloque vise à s’interroger sur l’histoire de la critique littéraire au Québec, mais aussi de manière générale sur les déterminations plus larges – institutionnelles, idéologiques ou sociales – qui peuvent caractériser ou affecter les activités et l’efficacité pragmatique de la critique. Ces interrogations engagent, en sous-main, une réflexion sur la distance critique : celle qui médiatise le regard sur l’oeuvre, celle qui caractérise la nature du dialogue entre critiques et écrivains, ou encore celle qui se creuse, parfois, entre critique et lectorat.
Programme
9h 00 Accueil
- 9 h 15 Mot de bienvenue
I. Causerie inaugurale
(Président de séance : Karim LAROSE, Université de Montréal)
- 9 h 30-10 h 00 Pierre NEPVEU (Université de Montréal)
La critique en manque de récits
II. Parcours critiques
(Président de séance : Sylvano SANTINI, UQAM)
- 10 h 20 François DUMONT (Université Laval)
La divergence de Jean-Pierre Issenhuth
- 10 h 50 Jonathan LIVERNOIS (Université McGill)
Le pouvoir démiurgique d’un critique : Arthur Buies, personnage de Claude-Henri Grignon
- 11 h 20 Krzysztof JAROSZ (Chaire d’études canadiennes, Université de Silésie)
La critique de presse, ses pompes et ses œuvres : la réception des romans de Robert Lalonde
12 h 00-14 h 00 Dîner
III. Nostalgie et petites apocalypes
(Président de séance : Robert DION, UQAM)
- 14 h 00 Antoine BOISCLAIR (Collège Jean-de-Brébeuf)
La nostalgie des élites. Les revues littéraires à l’ère du pluralisme esthétique
- Martine-Emmanuelle LAPOINTE (Université de Montréal) et Mathilde BARRABAND (Université de Montréal)
Fins de la littérature. À propos de quelques « tombeaux » de la littérature québécoise contemporaine
15 h 00-15 h 20 Pause
IV. Aujourd’hui, les médias
(Président de séance : Luc BONENFANT, UQAM)
- 15 h 20 Pierre POPOVIC (Université de Montréal, CRIST) et Anne-Marie DAVID (Université de Montréal, CRIST)
La critique littéraire est inutile
- 15 h 50 Mathieu ARSENAULT (Membre associé, Chaire de recherche du Canada en esthétique et poétique, UQAM)
La critique savante face à la critique médiatique «middle-brow »