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Annie Tanguay est récipiendaire du Prix scientifique Anne-Hébert 2018

Le CRILCQ souhaite féliciter Annie Tanguay, chercheuse postdoctorale au CRILCQ à l’UQAM.
Dirigée par Nathalie Watteyne de l’Université de Sherbrooke, Annie Tanguay est lauréate du Prix scientifique Anne-Hébert 2018 pour sa thèse intitulée « Édition établie, annotée et présentée des textes “Le torrent”, “Le temps sauvage”, “La mercière assassinée”, “Les Invités au procès”, et de cinq écrits dramatiques parus dans des périodiques ou inédits ; suivi de l’essai “Variations poétiques dans le théâtre d’Anne Hébert ». 
La thèse d’Annie Tanguay a été dirigée par Nathalie Watteyne, membre régulière du CRILCQ – U. de Montréal. Elle effectue présentement des recherches postdoctorales au CRILCQ à l’UQAM sous la supervision de Jacinthe Martel. 

Dominique Hétu, membre du jury et chercheuse postdoctorale rattachée au Centre d’études canadiennes de l’Université de l’Alberta, a estimé que  « le travail d’édition critique requiert une aptitude particulière à l’égard de la recherche, ce dont fait preuve Annie Tanguay. À la lecture de sa thèse, on constate une solide connaissance de la panoplie de moyens nécessaires à la mise en valeur d’une œuvre ». En outre, le recours à « tout un éventail de travaux, de références, d’entrevues, et de sources, fait état de la rigueur et de l’effort intellectuel déployés pour réaliser le projet. La thèse est aussi très riche, bien structurée, facile à suivre, ce qui souligne l’expertise de la chercheuse et sa maîtrise du contenu. » 
                    -Faculté des lettres et des sciences humaines, Centre Anne-Hébert  

La première partie de cette thèse s’inscrit dans le cadre du projet d’édition critique des œuvres complètes d’Anne Hébert. Elle propose l’édition critique du recueil de nouvelles « Le torrent » ; des pièces de théâtre « Le temps sauvage », « La mercière assassinée » et « Les invités au procès », réunies en livre en 1967 ; des textes dramatiques parus dans des périodiques : « Enfants à la fenêtre » (1938) et « La boutique de Monsieur Grinsec » (1941), ainsi que de trois pièces inédites : « L’Arche de midi » (1944-1946), « Adélaïde » (1978) et « L’Arche de Noé » (1998).
Chacun des textes est établi, annoté et situé dans le contexte de production de l’auteure. Les faits divers et historiques à l’origine de certains textes, de même que les allusions et mentions intratextuelles ont été examinées. Les circonstances entourant la composition et la publication des nouvelles et des pièces sont expliquées. Pour ce faire, divers documents ont été mis à contribution, dont les avant-textes, des lettres de l’auteure à ses éditeurs, parents et amis, ainsi que des entrevues accordées au fil des ans.
Une section de la thèse est consacrée aux adaptations de ces textes: traductions, mise en ondes des Invités au procès, diffusion télévisuelle « La mercière assassinée », bande dessinée inspirée de la pièce, mises en scène du « Temps sauvage » et adaptation cinématographique de la nouvelle « Le torrent ». Une synthèse des commentaires critiques parus lors de la publication ou de l’adaptation des œuvres est également proposée. Elle est suivie d’un état de la question des lectures de fond réalisées jusqu’à maintenant. Par ailleurs, chacun des textes de base est annoté afin d’éclairer les noms, les indications spatio-temporelles et autres particularités langagières, qu’il s’agisse d’éléments historiques, géographiques, mythologiques ou linguistiques. Les variantes d’écriture significatives sont présentées en annexe.
La seconde partie de la thèse propose une étude génétique de la poésie dans le théâtre d’Anne Hébert. Sept textes font l’objet de cette étude : « L’Arche de midi », « Les invités au », « La mercière assassinée », « Le temps sauvage », « L’Île de la Demoiselle », « La cage » et « L’Arche de Noé ». L’examen des matériaux d’archives aura permis de reconstituer la genèse de ces écrits et de dégager les principales transformations au fil des réécritures.
L’influence de Paul Claudel et celle de William Shakespeare, deux poètes-dramaturges lus par l’auteure, se font sentir tant par le mystère divin que féérique du monde. Cette étude dégage les composantes langagières et textuelles par lesquelles le théâtre se fait poétique. Les espace-temps indéterminés, les mythes bibliques, les personnages surnaturels, ainsi que les allusions intratextuelles constituent ainsi les variations poétiques les plus manifestes du théâtre d’Anne Hébert.
                                                                                          -Annie Tanguay, résumé 

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