Le vernissage de l’exposition « Parcours littéraire – (Re)lire le Cambodge », sous le commissariat de Eang-Nay Theam (cochercheuse CRILCQ, Cégep de Maisonneuve) et Karine Boulay (Service à la vie étudiante et à la communauté, Collège de Maisonneuve), aura lieu le 20 novembre 2025, de 12h30 à 13h30, au Foyer du Collège de Maisonneuve, 2e étage du pavillon D (local D2001). Le vernissage est ouvert au public.
L’exposition s’inscrit dans le cadre du projet « Lire, voir et écouter l’Asie »
Description
L’année 2025 marque la 50e année de commémoration de la prise de Phnom Penh, au Cambodge, par les Khmers rouges. Pendant quatre ans, la population khmère a vécu sous le régime des Khmers rouges. Celui-ci a mené à la mort et à la disparition d’un quart de la population cambodgienne. Le nombre de victimes est estimé à plus de deux millions. Alors qu’encore aujourd’hui, les vestiges des temples du royaume d’Angkor ramènent à l’époque grandiose de la civilisation khmère, les textes écrits par des Khmers à ce sujet sont difficilement accessibles. Lorsque le Cambodge est raconté, il est souvent question du pays sous occupation khmère rouge; ce sont des témoignages, des récits d’une survie sous un régime sanguinaire (Ung, 2000; Nath, 2008 et Panh, 20091). Alors que la littérature cambodgienne des débuts du royaume racontait la grandeur et la beauté de celui-ci, les écrits actuels racontent la souffrance d’un peuple, la mort des leurs et la convalescence de laquelle le pays s’extirpe lentement. Comment penser le Cambodge au-delà de son génocide?
[1] Œuvres citées : UNG, Loung, First They Killed My Father, New York, Haper Collins, 2000, 238 p.; Nath, Vann, Dans l’enfer de Tuol Sleng. L’inquisition khmère rouge en mots et en tableaux, Paris, Calmann-Lévy, 2008, 189 p.; Panh, Rithy et Christine, Chaumeau, La machine khmère rouge, Monti Santésok S-21, Paris, Flammarion, 2009, 329 p.