« Littératures de combat »
Ce cycle de rencontres porte sur les « Littératures de combat » et se déroule du mois d’octobre 2020 au mois de mars 2021. La diversité du paysage culturel au Québec nous force à penser la littérature dans sa multiplicité. Il n’est plus question d’une littérature québécoise, mais bien de littératures plurielles émergeant de différentes communautés, de nouvelles voix et d’espaces inédits. Pourtant, de nombreuses œuvres ne parviennent pas à se frayer un chemin jusqu’à la publication. Cette année, les Rencontres d’écrivains.nes du CRILCQ sont consacrées aux littératures de combat, aux acteurs.trices du milieu littéraire qui résistent au courant hégémonique du livre et qui évoluent dans les marges.
La programmation de cette saison a été préparée par Lise Bizzoni (coordination du CRILCQ), sous la coordination générale de Karolann St-Amand (CRILCQ, Université de Montréal).
- Premier combat « Littératures de combat : le milieu éditorial » avec Madioula Kébé-Kamara et Mélikah Abdelmoumen
Certaines librairies et maisons d’édition manifestent une volonté d’influencer le milieu littéraire en mettant de l’avant des voix marginalisées, mais le manque de représentation persiste. Et si, en plus d’investir les lieux communs, les agent.e.s appartenant à des communautés éclipsées/invisibilisées prenaient d’assaut l’espace public et créaient des institutions à leur image, capables de véhiculer leur unicité ?
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- Deuxième combat « Littératures de combat : le milieu d’accueil » avec Gabriella Kinté et Sandrine Bourget Lapointe
Lors de cette rencontre entre Gabriella Kinté, fondatrice de la Librairie Racines et militante antiraciste, et Sandrine Bourget Lapointe, cofondatrice de la Librairie L’Euguélionne, il est question des librairies comme lieux d’accueil. Les librairies jouent un rôle primordial dans la distribution et l’accès aux littératures. Et si les librairies devenaient des lieux de résistance assumés, des terrains engagés où chaque prise de parole est reçue avec intention et respect ?
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- Troisième combat « Littératures de combat : les voix/voies diverses » avec Dimani Mathieu Cassendo et Camille Toffoli
Lors de cette rencontre entre Dimani Mathieu Cassendo, auteur.e et illustrateur.e, et Camille Toffoli, chercheure au doctorat en études littéraires et cofondatrice de la Librairie L’Euguélionne, il est question des voix/voies diverses dans les arts et la culture ; le zine, la carte, l’illustration, le roman graphique, la bande dessinée, etc. Ces oeuvres se positionnent dans le paysage littéraire comme des objets indépendants. Comment comprendre ce penchant pour des voies plus marginales de création ? Comment repenser les institutions littéraires afin de les rendre plus inclusives et de faciliter l’accès à ces œuvres au public ?
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- Quatrième combat « Littératures de combat : les enjeux de la traduction » avec Kama La Mackerel et Nesrine Bessaïh
Lors de cette rencontre entre Kama La Mackerel, artiste multidisciplinaire et Nesrine Bessaïh, anthropologue et traductrice, il est question des enjeux de la traduction. La traduction relève d’une série de décisions nourries par les intentions de l’auteur.trice, le message porté par le texte et l’effet désiré sur le public. Comment traduire le genre à la lumière des mouvements féministes et queer qui ont marqué les dernières décennies? Comment représenter une réalité culturelle et sociale alors que plusieurs auteur.trice.s évoluent dans les marges, résistant à la tendance homogénéisante des grands récits canoniques?
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