Colloque annuel de la revue Post-Scriptum
« La foi et le littéraire : Quêtes et défaites spirituelles dans les littératures »
Université de Montréal, les 26 et 27 avril 2018
Colloque organisé par Gabriel Tétrault (Doctorant, littérature comparée, Université de Montréal), Louis-Thomas Leguerrier (Doctorant, littérature comparée, Université de Montréal) et Laurence Sylvain (Doctorante, littérature comparée, Université de Montréal)
Pour son 5e colloque annuel, la revue post-scriptum.org de littérature comparée souhaite se pencher sur la question et le problème de la foi dans leurs rapports au fait littéraire mondial et aux différentes littératures. Pourquoi les littéraires sont dans une situation idéale pour proposer des pistes de réflexion constructives sur l’enjeu originel et contemporain de la foi ?
En tant que littéraires, intellectuels, universitaires ou non, la question de la foi s’adresse directement à nous. Les liens entre le littéraire et la foi ne datent pas d’hier. Nous pouvons penser notamment aux nombreux textes fondateurs et sacrés, dont la Bible représente l’exemple le plus frappant et joue toujours un rôle décisif dans notre imaginaire. Toute littérature a à sa manière – de façon explicite ou non – à gérer avec l’existence ou non de la foi. La distinction entre les domaines du savoir et de la foi (notamment depuis la pensée du Traité théologico-politique de Spinoza) a laissé le champ libre à la littérature, qui relève à la fois du philosophique et du spirituel. On peut constater à la lecture de textes de traditions et d’origines diverses que les quêtes littéraires sont souvent imbriquées dans des quêtes spirituelles, laïques ou non, individuelles et collectives.
Benjamin Fondane formulait en 1939 cette affirmation percutante et des plus actuelle : « Il se peut que le suprême héroïsme, je veux dire la chose la plus malaisée à l’homme, ne soit pas le sacrifice de sa vie, mais l’aveu de sa défaite spirituelle. » Nous osons affirmer – pour alimenter le débat – que nous partageons tous et toutes cette défaite, croyants ou non. Sommes-nous en mesure d’exprimer cette défaite de notre présent ? Quel est l’héritage des différentes quêtes spirituelles et littéraires du passé ? À quel avenir pouvons-nous nous attendre ? En définitive, est-ce que le littéraire et la littérature peuvent encore dire quelque chose sur la foi ? Nous pensons humblement que oui et nous vous invitons à nous proposer des réflexions stimulantes sur le sujet, selon vos intérêts de recherche. Il serait possible notamment et non-exclusivement de traiter des questions de ce type :
- Comment est représentée la foi dans un corpus littéraire donné ?
- Qu’est-ce que la foi au dehors des institutions (littéraires ou religieuses) ?
- Comment élaborer une réflexion sur la foi dans les termes du savoir ?
- Est-ce que la foi est une connaissance immédiate ?
- Quel est le rapport entre la foi, le savoir et le littéraire ?
- Est-ce que le « suspension of disbelief » fait état d’une foi aux textes ?
- Peut-on penser des « figures » de la foi ?
- Quel est le rapport entre l’économie du récit et la foi ?
- Peut-on avoir foi dans le savoir ?
Les communications seront en français ou en anglais, dureront vingt minutes et seront suivies d’une période de questions. Les participants doivent envoyer leur proposition d’environ 300 mots au plus tard le 30 octobre 2017 à l’adresse suivante : redaction@postscriptum.org. Vous devez envoyer votre proposition en deux fichiers distincts : dans le premier document doit apparaître le titre de votre communication et le texte de votre proposition ; dans le second document doivent apparaître votre nom, votre université d’attache, votre adresse courriel, votre biobibliographie et le titre de votre communication.
Les propositions feront l’objet d’une évaluation à l’aveugle par le comité de lecture. Nous encourageons les propositions d’étudiant(e)s de tous cycles ainsi que de chercheur(e)s diplômé(e)s et de professeur(e)s.
(Les frais de transport et d’hébergement seront à la charge des participant(e)s.)
Calendrier :
30 octobre 2017 : Envoi des propositions
20 novembre 2017 : Décision finale du comité
26-27 avril 2018 : Colloque à l’Université de Montréal
L’équipe éditoriale