Colloque « Territoires de recherche », organisé par le Regroupement du conte au Québec (RCQ) et Luc Bonenfant (CRILCQ à l’UQAM).
26 novembre 2016
UQAM
L’écosystème du milieu du conte est encore jeune. Des secteurs comme la diffusion se développent depuis deux décennies tandis que d’autres peinent encore à émerger. Mais notre force dépend de la diversité des espaces que nous investissons. Autour de la thématique des territoires à explorer, nous vous proposons une plongée dans deux champs de recherche qui auront un impact certain sur notre milieu dans les prochaines années.
Faisons honneur à nos hôtes : cette année, c’est un centre de recherche, le CRILCQ, qui accueillera le Colloque dans une magnifique salle de l’UQAM. Ce partenariat nous permettra de faire le point sur la recherche universitaire en conte depuis son renouveau. Un domaine qui en est à ses premiers balbutiements au Québec.
Les nouveaux territoires pour le conte ne sont pas que théoriques. Nos façons de faire et de se structurer doivent aussi faire l’objet d’une recherche constante pour nous permettre de nous adapter. Nous avons mis en marche en 2015 une vaste mobilisation du milieu à travers dix comités consultatifs. Leur message est clair : il est plus qu’urgent de transformer nos pratiques et de chercher celles qui répondent aux réalités actuelles de notre secteur.
résumé de la programmation
SAMEDI 26 novembre
9h à 12h : Concertation sur de nouveaux modèles pour les conteurs et les organismes
L’écosystème dans lequel évoluent les conteurs d’aujourd’hui n’a pas beaucoup changé depuis 25 ans. Le conteur est encore et toujours l’unique responsable de la production de ses spectacles et de la gestion de l’ensemble de sa carrière. Pourtant, d’autres modèles existent. Notre milieu est dû et a acquis la maturité pour inventer son propre modèle. C’est en se rassemblant que nous défricherons collectivement ces nouveaux territoires.
13h30 : La recherche sur le conte depuis son renouveau
Le conte souffre d’un déficit au sein de la recherche universitaire. Alors qu’il est généralement négligé par les diverses disciplines pouvant s’y intéresser, il ne dispose pas encore d’une véritable approche multidisciplinaire qui permettrait de l’appréhender dans sa globalité, c’est-à-dire comme un objet propre et autonome dont on tente de déceler la singularité au cœur de pratiques diversifiées. Nous regrouperons donc quatre professeurs qui présenteront leur projets de recherche et avec qui nous discuterons de la place que pourrait prendre le conte aux études supérieures.
- Christian-Marie Pons (Université de Sherbrooke)
« Formation du conte ; formation au conte »
- Camille Deslauriers (Université du Québec à Rimouski), en collaboration avec Jean-Sébastien Dubé et Marise Belletête
« De l’idée au spectacle : étude des processus créateurs de deux conteurs québécois contemporains »
- Myriame Martineau (Université du Québec à Montréal)
« État des lieux des pratiques contemporaines du conte au Québec : tradition renouvelée ou oralité performée pour une scène de conte »
- Luc Bonenfant CRILCQ, Université du Québec à Montréal)
« Gestes et politique de l’oralité : “inventer le commun” »
Soirée – 19h30 : Monsieur le conte, un vieil art sémillant
Hommage à Christian-Marie Pons – chercheur de la première heure du renouveau du conte au Québec.
Ce soir-là, Christian-Marie Pons invite Jocelyn Bérubé à conter. Et à nous raconter son prodige à mûrir en quelques semaines récit de vie en légende forte comme mythe séculaire; comment, tricotant l’actuel et le nouveau, il nous tisse un conte à peine frais peint qu’on croirait pourtant plus vieux que les premières écritures. De quelle jouvence, ce vieil art contant s’abreuve pour semer encore, vigoureux et réjoui, semences à tous vents, même ceux de la modernité cathodique et sans fil? Pons, il aimerait savoir. Peut-être ce soir-là.