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Colloque « Densité, intensité, tensions. L'urbanité montréalaise en question »

1er et 2 novembre 2007
MONOPOLI, Galerie d’architecture
181, rue Saint-Antoine O.
Montréal

Ce projet traitera des relations entre les arts, les lettres et les formes actuelles de l’urbanité. Grâce à une approche transdisciplinaire, il abordera les relations entre les sphères de l’aménagement, les arts, les lettres et leurs contributions à la création des formes actuelles de l’urbanité montréalaise.
Des stratégies publicitaires au rôle éducatif joué par les écomusées, de l’architecture vernaculaire du « centre d’achat » aux signes d’appartenance identitaire, du cinéma aux jeux vidéos, la vie montréalaise est modelée par les images, discours et représentations d’un espace urbain marqué par une densité culturelle polymorphe et foisonnante. Ces représentations urbaines, peu étudiées lorsqu’il est question de la singularité de l’imaginaire montréalais, sont pourtant au coeur de la vie quotidienne.
Quelles sont les modalités de manipulation de ces images de la ville? Cette densité est source d’ intensité, d’une effervescence artistique et culturelle qui anime les représentations de la ville. Il s’agit d’une image de marque que les discours officiels à propos de Montréal mettent régulièrement de l’avant, au risque de verser dans l’auto-satisfaction. Ce colloque a pour objectif d’interroger ces discours et ces représentations en montrant que si la densité montréalaise produit une forme d’intensité, elle s’accompagne de plus de tensions qui peuvent être décelées dans l’espace urbain. Trop souvent gommées, elles peuvent être débusquées dans les interventions urbaines des artistes actuels, dans la littérature contemporaine, dans les nouvelles interventions urbaines.
Densité de situation
Le terme de « densité » signifie dans son sens premier une concentration d’activité humaine, par exemple une unité de mesure de la population d’une cité donnée ou du flot de circulation sur les axes routiers. Dans notre propos, elle s’énonce et s’entend comme une densité de situations ou du cadre bâti, une coexistence de différents rythmes, un entrecroisement et une superposition de diverses couches de sens. Bref, la densité apparaît comme r apport de masses et comme lieu de consistance et de concentration.
Intensité des relations
L’intensité caractérise le degré d’effervescence urbaine et culturelle de la ville. Conductrice d’une énergie toute particulière, l’intensité est un jeu dramatique de vivacité, de frénésie et d’impétuosité. La scène montréalaise et son paysage sont en constante inflexion, ils se métamorphosent d’un état de fébrilité, à une tranquillité quasi surréelle. L’intensité souligne par conséquent le caractère soutenu du fait montréalais, la manière dont la ville est vécue profondément, de l’agréable jusqu’à l’inquiétant.
Tensions
Malgré une « façade touristique » d’une flamboyante cité festive, Montréal ne vit pas qu’au rythme des Grand Prix, des feux d’artifice et des festivals (Jazz, Francofolies, etc). Il y a la vie singulière des ruelles et des terrains vagues qui marquent les interstices de la ville et la composent dans son entièreté. À la fois état d’une situation et processus de résistance, s’y vivent des tensions de classe, de langue et d’appartenance culturelle, constitutives de la densité et de l’intensité. Le refoulé montréalais, ce rapport entre conformité/non-conformité, polarités, image gagnante/pauvreté, serait donc aujourd’hui générateur d’une identité urbaine.

Comité organisateur

Cha, Jonathan, doctorant en études urbaines, Institut du patrimoine, UQAM
Désy, Caroline, sociologue et coordonnatrice du CELAT à l’UQAM
Harel, Simon, directeur du CELAT à l’UQAM et professeur au dép. d’études littéraires de l’UQAM
Schwartzwald, Robert, directeur du département d’études anglaises de l’Université de Montréal