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Midi-conférence CRILCQ/Figura avec Amélie Paquet, « L'expérience de l'événement dans la fiction pamphlétaire. Chers djihadistes... de Philippe Muray »

Amélie Paquet, « “Nous nous battrons pour le plaisir d’avoir oublié jusqu’à notre propre fin” : l’expérience de l’événement dans la fiction pamphlétaire Chers djihadistes.. de Philippe Muray »
Mardi, 11 novembre 2008, 12 h 30 à 13 h 30, UQAM, pavillon Judith-Jasmin, salle J-4255
Résumé : « Le cours de l’expérience a baissé1 », telle est la conclusion sévère de Walter Benjamin aux len-demains de la Première Guerre mondiale. Le sujet de la guerre industrialisée est plus que jamais incapable de concevoir son rapport à l’universel. Cette chute de l’expérience survient au sein du même siècle où la littérature, motivée par les développements de la théorie littéraire, se sépare de la mimésis. Renouant avec la transmission des expériences, Philippe Muray, dans Chers djihadistes…, devient le correspondant de l’ennemi de l’Occident quelques mois après le 11 septembre 2001. Je propose de lire sa fiction pamphlétaire comme récit d’une expérience dans une littérature qui parle du réel, mais où le retour de la mimésis n’est toutefois plus envisageable.
1. Walter Benjamin, « Le narrateur. Réflexions à propos de l’oeuvre de Nicolas Leskov », in Écrits français, coll. « Folio essais », Paris, Gallimard, 1991, p. 265.
Amélie Paquet est étudiante au doctorat en Sémiologie à l’Université du Québec à Montréal. Ses travaux portent sur la transmission de l’expérience de l’événement dans la littérature française du vingtième siècle. Elle détient une maîtrise en études littéraires. Elle alimente des blogues littéraires sur Internet et fait partie de l’équipe de direction de Salon double, un observatoire en ligne de la littérature contemporaine.