Sandria P. Bouliane (CRILCQ, Université Laval; OICRM-ULaval) organise un cycle de conférences en ligne dans le cadre de son cours « Musique, histoire et société » de la la Faculté de Musique à l’Université Laval.
Les quatre conférences seront accessibles via la plateforme Zoom. Afin de recevoir le mot de passe pour assister à l’une ou plusieurs de ces conférences, vous pouvez vous inscrire ici. Un courriel vous sera envoyé avant la conférence pour pouvoir y assister.
1ère conférence – 23 septembre 2020 – 17 h
Conférencière : Nastasia Ganon
« Questionner la musique du moyen-âge à travers la musique populaire du XXe et XXIe siècle »
Résumé :
Cette conférence propose un nouveau point de vue sur la musique du Moyen Âge depuis l’expérience des études en musiques populaires. Nous entendons ici puiser dans ce qu’ont pu nous apprendre et nous révéler les études des musiques populaires en contexte universitaire, et particulièrement les études postcoloniales, afin d’essayer de réduire la distance entre ce que la musique du Moyen Âge nous semble avoir été en théorie et ce qu’elle a peut-être été en pratique. En d’autres mots, en quoi une musicologie postcoloniale influencée des études en musique populaire peut-elle redéfinir notre rapport à l’histoire de la musique du Moyen Âge?
Notice biographique :
Nastasia Ganon mène une thèse de doctorat en musicologie à l’Université Laval. Ses recherches portent sur les questions relatives au processus créateur ainsi qu’à l’écriture architecturale du discours musical. Nastasia est membre de l’OICRM-ULaval.
Crédits photo : Roxanne Landry
2e conférence – 7 octobre 2020 – 15 h 30
Conférencier : Alexis Risler
« Repenser la création musicale à la Renaissance : l’improvisation polyphonique dans la musique instrumentale »
Résumé :
L’improvisation était au cœur de la création musicale à la Renaissance, et, jusqu’à tout récemment, cet art était principalement associé à l’ornementation mélodique. Des recherches récentes ont toutefois démontré que l’improvisation servait aussi à créer des structures polyphoniques complexes, tant dans la musique vocale que dans la musique instrumentale. Cette présentation traite de la pratique de l’improvisation polyphonique dans la musique instrumentale, notamment dans l’œuvre des luthistes du XVIe siècle. Notre regard sur les œuvres de ces grands maîtres est ainsi appelé à changer, puisque la frontière entre les compositions écrites et les improvisations n’a jamais semblé si mince.
Notice biographique :
Alexis Risler est doctorant en musicologie à l’Université McGill. Ses recherches portent sur la musique pour luth du XVIe siècle. Parallèlement à ses activités de recherche, il poursuit une carrière d’interprète au luth et à l’archiluth, notamment avec l’ensemble La Chamaille qu’il a fondé en 2004.
Crédits photo : Idra Labrie
3e conférence – 4 novembre 2020 – 16 h 30
Conférencière : Anne-Marie Gardette
« Le livre de contredanses avec les figures dit manuscrit de Trois-Rivières, une précieuse source sur la danse au Québec au milieu du XVIIIe siècle. »
Résumé :
Le livre de contredanses avec les figures » [circa 1760] est à ce jour le plus ancien recueil de danse connu au Canada. Le manuscrit trouvé au Séminaire Saint-Joseph de Trois-Rivières comporte 61 contredanses dont une trentaine sont décrites sommairement. La présentation portera sur la reconstitution de ces danses et de leurs musiques d’accompagnement. On retracera les tribulations de ce fameux manuscrit. Vous verrez différentes pages du manuscrit et des vidéos donnant les restitutions finales de quelques-unes de ces danses. L’évolution de la « Belle Danse » française des XVIIe et XVIIIe siècles et ses répercussions en Nouvelle-France seront également au programme.
Notice biographique :
Danseuse et professeure, Anne-Marie Gardette est originaire de France et est spécialiste des danses de la Renaissance (XVe – XVIe s.) et des danses baroques (XVIIe – XVIIIe s.). Elle présente ce répertoire sur scène et l’enseigne régulièrement depuis plus de 30 ans. Elle est co-directrice de la compagnie Danse Cadence.
Crédits photo : Josée Poirier, FTDphoto